Location d’auto au Canada, trucs oubliés

Comme vous le savez surement, avoir une auto personnelle en permanence est typiquement assez cher par an, on peut trouver quelques études sérieuses, certaines de plus de 10 ans présentant déjà des chiffres très élevés typiquement entre 6000$ et 10000$ avant inflation… Bon ok, certains d’entre nous faisons bien mieux mais dur de proposer une solution économique qui convient à tous.

Bref, quand on est bien desservi par les transports en communs, ou quand on veut se laisser le temps de réflexion, louer une auto est souvent un choix avantageux.

C’est aussi souvent pertinent de prendre l’avion et de louer une auto à l’arrivée.

Voici quelques informations, pistes, astuces et pièges, avec des sections plutôt indépendantes.

“One way”: Transport de véhicule d’une ville à l’autre, le marché de la location quasi-gratuite, y compris de van

S’il y a bien quelque chose qui nécessite une organisation pour les loueurs, ce sont les véhicules pris dans une ville et rendus dans une autre.

Ça peut vite déséquilibrer un inventaire. À cause de cela, ça peut couter très cher, ou être indisponible. Les loueurs doivent souvent faire transporter des véhicules entre villes et ça leur coute de l’argent.

En fait typiquement, soit vous contribuez à créer un déséquilibre, soit vous contribuez à le résoudre et à faire économiser des coûts.

En vous positionnant sur les trajets où vous rendez service vous pourrez avoir des très bons tarifs.

Tellement bons que les loueurs peuvent vouloir ne pas les afficher sur leur site de peur de décourager les autres qui payeront plus cher pour leurs besoins différents.

Sur ce sujet, les meilleures ressources sont souvent anglophones. Faut apprendre les bons termes “One way“, “Vehicle relocation“…

Je préfère vous rediriger vers un article externe sur ce sujet complexe: voir Vehicle Relocations: Save Money on Car, Campervan, and RV Rentals sur le site Prince Of Travel. Non seulement il donne des ressources pour différents pays dont le Canada et les USA, mais si ça ne vous suffit pas, il vous donnera au moins l’inspiration des mots clés en anglais à entrer dans Google.

En étant créatif, vous pourrez envisager un road-trip qui forme une ligne plutôt qu’une boucle, suffit de trouver un billet d’avion pas cher pour le sens inverse et c’est réglé.

Ne pas négliger l’autopartage (communauto)

L’inconvénient majeur de communauto, c’est qu’il faut faire le dossier d’inscription assez à l’avance, montrer un minimum patte blanche, se faire vérifier des documents, etc. Donc si vous pouvez vous inscrire pour utiliser plus tard, envisagez-le.

Le service est aussi limité à quelques villes présentes en Alberta, en Nouvelle-Écosse, en Ontario, au Québec et plus accessoirement Paris en France. On retiendra comme villes majeures Calgary, Edmonton, Halifax, la ville de Québec, Montréal, Ottawa, Gatineau…

J’aurais pu vous les présenter par province en évidence sur une carte mais je dirais, faites un exercice de géographie canadienne 😉

Ensuite faut prévoir que parfois l’usager précédent n’est pas ultra-délicat. Ça arrive de devoir signaler un véhicule et d’en chercher un autre.

Il y a le service zone flex (à la demande sans réservation, départ et retour dans une zone de service), et celui en réservation sur une place de parking en station.

Voici pourquoi les tarifs sont souvent plus bons qu’il paraît: contrairement aux autres, c’est facile de savoir le tarif assurance incluse et même l’essence est incluse (ce qui est payé est remboursé déduit de la facture).

Les arrangements informels

Renseignez vous bien sur l’assurance avant tout arrangement informel! Contactez un pro habilité à ce sujet. Ne faites aucune transaction sans avoir vérifié ce sujet.

Ce n’est pas forcément un problème de prêter une auto à un ami (ou se faire prêter), c’est vite un problème de louer une auto sans couverture spécifique. N’ayez même pas en tête de convenir de dire autre chose, vous ne savez pas comment sera fait une enquête et ce qui sera demandé sous serment.

Par contre, ceux qui font l’effort de faire les choses carrées pour avoir un revenu ont vite tendance à vouloir rentabiliser l’effort plus d’une fois… Donc point suivant Turo.

Turo: intermédiaire pour une location entre particuliers

Turo est très efficace dans la mise en relation entre particuliers, et fait une partie de l’accompagnement nécessaire.

J’aurais tendance à être prudent avant de considérer les success stories de business Turo (ceux qui s’endettent pour avoir une flotte à louer). Mais cet article n’est pas sur ça, et j’aime bien la disponibilité d’un tel outil.

Je n’ai pour l’instant pas eu à réserver avec eux, mais le jour où j’envisage de payer une auto neuve que je connais peu, j’aurais tendance à ne pas me contenter du court essai avec le concessionnaire et Turo permet vraiment de louer pour une durée suffisante pour avoir l’expérience d’un modèle précis.

Ah oui point très bien, alors que la plupart des loueurs traditionnels proposent des véhicules indiqués “ou équivalent”, avec Turo c’est vraiment un choix parmi la diversité des modèles.

“Carte bancaire” française ou autre chose qu’une carte de crédit chez un loueur traditionnel

Ce sujet est complexe. Si vous n’avez pas une vraie carte de crédit, ça passe ou ça casse… Les cartes françaises sont souvent des cartes de débit qui fonctionnent sur le réseau des cartes de crédit. Préférez les loueurs qui ont une politique claire et compatible avec vos besoins sur leur site web.

Évoqué en détail dans un autre article: Débit ou crédit? Avec une carte bancaire française ou non canadienne…

Le sujet des surcoûts d’assurance avec les loueurs traditionnels

C’est tellement un sujet que ça mérite un article futur pour plus tard.

Si vous voulez une investigation caméra cachée des pratiques parfois douteuses, il y a un article sur CBC (en anglais), avec vidéos.

Typiquement vous réservez, et sur place on vous demande parfois de payer pour une assurance normale et souvent de payer pour une pseudo-assurance en plus.

Sinon je dis pseudo-assurance pas par critique mais car certaines protections ne sont pas des assurances au sens de produit fourni par un assureur. Une partie des protections sont des Waiver une renonciation contractualisée avec le propriétaire qui ne vous demandera pas certains dommages si vous respectez les conditions écrites.

Une assurance responsabilité civile est indispensable: Si la province ou l’État que vous visitez ne l’inclut d’office dans le prix pas ou impose un montant trop faible, assurez-vous d’avoir quelque chose de suffisant. Très important hors Québec.

Mais pour ce qui est des Damage Waiver, il y a souvent l’opportunité de ne pas les prendre à condition d’avoir une autre solution.
Cette autre solution est typiquement une carte de crédit haut de gamme: on pensera aux Visa Infinite, aux Mastercard World Elite, à certaines American Express, mais il faut bien lire la brochure d’assurance de chaque carte, je n’ai pas cité de noms assez précis, ça varie d’un émetteur à l’autre même pour des cartes d’une même gamme apparente. J’envisage un article rien que pour ça.

Si vous n’avez qu’une carte de crédit à votre banque/caisse, vous pouvez déjà leur demander ce qu’ils ont.
On a rarement les meilleures cartes du Canada comme ça, mais on a très vite une option bien meilleure que de payer plus au loueur.
Attention, vous pourriez perdre des assurances en cours type garanties prolongées ou assurance mobile avec un changement de carte, lire votre brochure de carte existante en plus de celles considérées.

Les plateformes pour trouver des prix inavouables chez les loueurs traditionnels

Certains loueurs ont certains jours des excès d’inventaire, ils préfèreraient que ça parte pour presque rien plutôt que ça reste sans rien rapporter et certaines plateformes vont proposer des prix.

Attention au point plus haut: une vraie carte de crédit est très préférable si vous ne connaissez pas spécifiquement votre loueur au moment.

À essayer: kayak, priceline, hotwire

Les heures d’ouvertures des loueurs

Parfois c’est le truc qui change tout. Savoir se déplacer efficacement vers un aéroport proche peut aider. Une agence de location de voiture en ville ne sera pas forcément autant ouverte.

Lire, vérifier, prendre des photos

On aime parfois ça les choses directes, rapides, efficaces.

Néanmoins, quand on loue une auto, c’est important de bien tout lire avant de signer.

Prendre des photos de l’auto avant de partir peut éviter bien des surprises et résoudre bien des contestations.

Même les pneus se regardent de près surtout en hiver. Selon un article de Radio Canada, c’est un vrai problème lors d’une location hors Québec.

On notera aussi que le loueur de véhicule peut vérifier des aspects de votre permis de conduire pour ses propres intérêts mais qu’il n’a pas pour obligation de vous dire si votre permis vous permet de conduire là où vous êtes. Surtout avec un permis étranger… C’est à vous de vous renseigner sur les règles.

Et si vous voulez aller plus loin tant qu’à lire: lisez les avis Google Maps des différents loueurs, avec discernement bien sûr car tous les avis ne se valent pas et la moyenne d’étoiles ne suffit pas.

Lorsque la demande excède l’offre et que tout est cher

On ne va pas se le cacher, il y a des week-ends où tout le monde veut profiter du beau temps, mais il n’y a pas assez de voitures pour tous, sauf chez ceux qui augmentent les prix…

C’est bien parfois de profiter et dépenser peut être un choix respectable.
Mais vous pouvez aussi rechercher pour le même jour les activités en commun avec des amis qui ont une auto, ou rechercher aussi les covoiturages sur amigoexpress. Puis louer une auto un autre jour avec ce qui est économisé…